Sur les traces des Sarrazins
Départ de l’Office de Tourisme (1).
L’Olivier centenaire (2). Il a remplacé en 1983 l’Ormeau planté du temps de Sully pour marquer la pacification de la province et la conversion du roi Henri IV. L’Ormeau figure d’ailleurs sur le blason de la ville. Atteint par la « graphiose », maladie des ormes, notre vieil Ormeau, ne put être sauvé malgré toutes les tentatives. Il fallut se résoudre à l’abattre le 23 novembre 1983. Aujourd’hui un olivier a pris la place de l’ancêtre. Symbole de la Provence et de la paix, il est aussi pour Ramatuelle le symbole de l’avenir.
Place de l’Ormeau (3). Place principale du village avec ses cafés sur laquelle a lieu le marché chaque jeudi et dimanche matin. Sur cette place s’élève l’église Notre-Dame (4). Avec son portail en serpentine daté de 1620, elle est adossée aux anciens remparts dont le chemin de ronde court encore sur sa toiture. Son clocher devait être une ancienne tour de guet. A l’intérieur, on découvre deux statuettes en bois doré du XVIème siècle (saint Joseph et la Vierge), un buste de saint André (patron de Ramatuelle) taillé dans une souche de figuier, deux retables du XVIIème siècle, une plaque commémorative des naufrages de quatre sous-marins de la Marine Nationale disparus en service commandé : SM 2326 (05-12-1946), le Sybille (24-09-1952), la Minerve (27-01-1968), et l’Eurydice (04-03-1970) au large du cap Camarat. Les thèses des disparitions sont diverses : explosion,
collision, avarie de barre…
La Poste et les armoiries (5). Construit en 1856, l’immeuble a servi d’abord d’école, de mairie et logement de l’institutrice et du curé. La pierre frontale, sur l’entrée de la Poste actuelle, fut placée en 1858 lorsque cet édifice était l’hôtel de ville. Comme de nombreuses communes en France, Ramatuelle possède son blason. Sous le règne de Louis XIV, un édit du roi obligea les communes qui possédaient des « armes » à les faire enregistrer dans « l’Armorial Général de France ». Ramatuelle se conforma à cette règle et s’acquitta de 20 livres pour cet enregistrement. Le blason y fut décrit comme suit : « blason d’or à un arbre feuillé de sinople surmonté d’une étoile de même ». C’est donc un blason jaune avec une étoile et un arbre verts. Passez sous le porche, observez la maquette du village qui montre parfaitement la construction en colimaçon. Entrez dans le village ancien par la rue des Sarrasins, découvrez les rues étroites et sinueuses enserrées dans l’enceinte circulaire de l’ancien rempart.
Poursuivez jusqu’à l’échoppe (6). Cette maison de commerçant ou d’artisan date de la fin du XVème ou du XVIème siècle. L’ensemble est bâti en granite. Elle était probablement pourvue d’un étal en bois pour y exposer les produits mis à la vente et d’un volet qui rabattu, assurait sa fermeture. Le seuil surélevé empêchait l’eau de pluie d’entrer mais surtout protégeait l’intérieur de la maison des immondices et égouts de la rue.
Continuez vers la place Gabriel Péri (7), jadis place du Château, où se trouve la demeure seigneuriale, remaniée au XVIIIème siècle par les Audibert, seigneurs de Ramatuelle. Ne manquez pas l’escalier en fer réalisé par les Ateliers Gustave Eiffel en 1868.
Cercle du littoral (8). Fondée en 1885, c’est la plus ancienne association de Ramatuelle dont la devise est : « En entrant dans le Cercle je laisse à l’extérieur tout ce qui nous sépare et je conserve précieusement tout ce qui nous unit ». Remarquez les carreaux de boucherie bicolores (début du XXème siècle) avec ses crochets d’exposition de viande avant de descendre la rue Rompe Cuou (9), ruelle escarpée en gradins au nom évocateur… Prenez à gauche, rue des Amoureux (10), ruelle la plus étroite du village ; puis descendez vers la rue des Sarrasins, levez les yeux pour distinguer le contrefort entre les deux maisons.
Poursuivez par la rue des Sarrasins et la rue Emile Depétri (11). Remarquez les vieux édifices pittoresques, les portes et fenêtres datées du XVIIème siècle (maisons n° 7, 12, 24 bis, 39), période durant laquelle le village fut rebâti après sa destruction pendant les guerres de religion.
Empruntez ensuite la rue Saint-Esprit. En extra muros, en face, se trouve l’ancien moulin du Faubourg (12). Dans cette modeste habitation se trouvait un moulin à huile à sang daté de la fin du XVIIIème siècle. Entre 1960 et 1975, il fut transformé en boîte de nuit appelée « L’Ane Bleu ». Visites : se renseigner
Longez les remparts en descendant la rue du Clocher jusqu’aux Anciennes prisons (13). Elles furent construites sous Napoléon III dans un style si arabisant qu’on les prit parfois pour un hammam construit par les sarrasins. Accès libre, extérieur uniquement. Continuez et jetez un oeil sur votre gauche à la porte Sarrasine (14). Cette porte, ayant conservé son aspect d’origine, donne accès sur la rue du Moulin Roux et la rue des Sarrasins. De l’intérieur, on peut distinguer encore la glissière et la herse (ou sarrasine) ainsi que des gonds installés depuis 1792 pour fermer la porte à l’aide de deux vantaux. De l’extérieur, on aperçoit deux bras en pierre qui servaient à supporter une échauguette, guérite de guet souvent placée au-dessus d’une porte. Elle est datée du XVIème siècle. Visite libre.
Remontez ensuite la rue Victor Léon jusqu’à l’esplanade et admirez le panorama sur la plaine viticole et la baie de Pampelonne depuis la table d’orientation (15). Juste en-dessous se trouve le sentier de la Font d’Avaou qui mène à l’ancien lavoir ainsi qu’au théâtre de verdure (16). Dessiné par l’architecte Serge Mège, il fut édifié en 1985. La grande qualité des manifestations qui s’y produisent tout le long de l’année (Nuits Classiques, Festival de Ramatuelle, Jazz à Ramatuelle) offre à notre commune un beau programme culturel et lui confère une réputation nationale. Ne se visite pas.
Remontez ensuite la rue Victor Léon jusqu’au lavoir restauré et son trompe l’oeil (17).
Poursuivez par l’avenue Clemenceau, rue commerçante du village avec ses galeries, boutiques d’artisanat et restaurants. Remarquez l’édifice (18) abritant la Salle “Le Garage” ; on distingue encore les bas-reliefs “R” “F” de l’ancien hôtel de ville sur la façade. L’avenue prend fin au square Alsfasser où se dresse le Mémorial des Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale (ASSDN) (19). Inauguré le 3 mai 1959, ce monument national unique en France est l’oeuvre de Courbier, sculpteur ami de Jean Moulin. Il rappelle le souvenir des membres des services spéciaux tués durant la seconde guerre mondiale : leurs missions les conduisirent souvent depuis la France libre vers Ramatuelle, par les sous marins français (Casabianca, Aréthuse, Le Marsouin, La Perle). Un groupe de résistants s’illustra lorsque ces sous- marins abordèrent clandestinement la côte pour assurer le transfert d’agents des services spéciaux entre Alger et la métropole. A l’Escalet, des plaques commémorent ces événements. Visite sur rendez-vous.
Empruntez la rue Jean-Moulin qui mène à la chapelle Sainte-Anne (20) et au cimetière (21).
La chapelle. Appelée aussi chapelle des Pénitents, elle est la seule des quatre chapelles que possédait Ramatuelle a avoir été épargnée. Construite au XVIème siècle, longtemps désaffectée, elle fut restaurée durant les années 1960. Un service religieux y est célébré pour la fête de la Sainte-Anne, le 26 juillet. Ne se visite pas.
Le cimetière. Au Moyen-Age, il se situait sur la place de l’Ormeau et sur les pentes conduisant à la mairie actuelle. Pour des raisons d’hygiène, à la fin du XIXe siècle, il fut aménagé à l’extérieur du village. La tombe la plus visitée est celle de Gérard Philipe, célèbre acteur français qui s’est illustré au théâtre et au cinéma. Mort en 1959 à l’âge de 37 ans, il est enterré dans son costume du Cid de Corneille, un de ses plus grands rôles. Sa tombe, recouverte de lierre et ombragée d’un laurier, est volontairement une des plus sobres.
Remontez vers le boulevard du 8 Mai 1945, remarquez la plaque (22) qui commémore le souvenir des Ramatuellois qui furent pri-sonniers durant la Seconde Guerre mondiale. Poursuivez vers le parking qui vous offre une vue panoramique (23) sur la plaine viticole, le phare de Camarat et la partie sud de la baie de Pampelonne.
Montez jusqu’à la mairie (24) qui fut de 1900 à 1981 l’ancien groupe scolaire du village et admirez la vue sur les toits du village.
Redescendez vers la place de l’Ormeau et ne manquez pas la fontaine (25). Comme la plupart des villages de France, Ramatuelle possède une fontaine classiquement érigée sur la place principale. Des gueules béantes de ses deux lions en fonte s’écoule un filet d’eau, qui constituait jusqu’en 1954 la seule alimentation en eau potable du village.
- Police municipale (26)
- Presbytère (27)
- Aire de pique-nique (28)
- Maison de santé (29)
- Parking Vélo (30)
- Parking bus
- Ordures
- Tri selectif
- Point de vue
- Défibrillateur
- Borne de recharge